La MeUTE Nous sommes responsable de nombreux génocides.On est votre calvaire et cela ne va surement pas aller en s'arrangeant. |
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| la Rouge et le Noir | |
| | Auteur | Message |
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RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: la Rouge et le Noir Jeu 22 Nov - 1:15 | |
| Je rentrais comme tous les soirs à l’auberge, la tête remplit de pensées…
Depuis un moment déjà j’avais élu domicile dans l’auberge de Bicep City. J’aimais les bruits des voix hautes en couleur, le soir avançant, quand les esprits s’échauffent de la bière avalée, quand les histoires de combat deviennent plus des contes que la réalité. J’aimais le bruit du fer qui se choque et des cris d’agonie mêlaient aux hurlements des vainqueurs dans la rue dans les gargouillis de sang qui coulent. J’oubliais alors le silence de notre tanière, les pas qui résonnent dans le vide, les fantômes des rires et cavalcades, les murmures hantant encore les lieux.
J’avais fermé et abandonné mon solier et en compagnie de Sticker mon fidèle loup j’arpentais tristement nos terres. J’observais depuis trop longtemps les changements qui s’opéraient sur celles ci. Les Dieux semblaient dépassés par les évènements. Depuis la grande Peste bien des gens étaient partis en exile je ne sais où. D’autres suivirent encore à l’annonce d’une fin du monde proche. La vie changeait…
Les grands de ce monde devenaient plus nombreux plus gros et plus gras. Leur arrogance s’amplifiait, et leurs richesses se multipliaient. Les codes d’honneurs disparaissaient, les soirées d’orgie ou l’on pouvait se gaver de batailles, de sang et de bière devenaient rares. L’euphorie et l’excitation qu’apportaient les préparatifs, et l’accomplissement des raids elles aussi n’étaient plus. Il ne restait que la chasse, à laquelle s’adonnaient quelques uns avec frénésie se pavanant sur les places publiques de leurs butins engrangés.
La nostalgie me gagnait, je passais par des phases de rage suicidaire, m’attaquant à tout ce qui bougeait noyant mes pensées dans le fracas des armes, voilant mon regard derrière un rideau de sang. J’en ressortais épuisée, blessée à mort. Je me retirais alors au plus profond de quelques grottes pendant des jours, méditant sur le passé. Les images des moments heureux peu à peu m’apaisaient, me redonnaient espoir. Puis je pensais à l’amour, à mes amours qui si souvent m’avaient portés, mais déchirés aussi m’amenant au bord de la folie bien souvent. Que restait il aujourd’hui ?… force était de constater le vide, le néant…
J’avais déjà perdu ma sœur de sang, et je sentais bien que bientôt j’allais perdre ma sœur. Depuis la perte de ses enfants avant même qu’ils puissent prendre souffle je la voyais décliner, dépérir. Je me sentais impuissante… J’étais impuissante. Nous ne pouvions que subir les éléments et évènements sans pouvoir y remédier. Et comment vivre sans amour … L’amour d’une famille qui nous porte et pour qui on se sent près à tout… l’amour d’une cause pour laquelle on veut tout sacrifier… l’amour d’un homme pour lequel on a envi qu’il y encore et toujours un demain.
J’en étais là de mes réflexions quand l’odeur âcre du sang frais versé titilla mes narines. L’odeur de la mort, étais là tapis quelque part. Je m’arrêtais, pestant déjà contre moi même de ne pas être plus vigilante. J’observais la campagne alentours déjà couverte d’ombre, tendait l’oreille pour déterminait d’où provenait cette odeur.
Dans l’instant, je retrouvais mes instincts de guerrière et la main sur mes armes avançais lentement dans l’ombre suivant le parfum tenace et discernant bientôt une cacophonie de voix assourdi. J’ allongeais le pas, silencieuse et féline vers ce lieu de bataille dirigeant mon mécontentement et ma rage sur ceux qui pourraient s’y trouver encore.
Deux hommes était là un au sol s’essayant à parler une lame appuyée sur sa gorge, l’autre marmonnant par moment plus noir que la mort elle même semblant prendre plaisir au tourment de sa victime. Je notais quelqu’autres corps au faciès blancs crispés dans un rictus d’horreur, surnageant dans une flaque de sang.
Mes yeux s’allumèrent et ma bouche se figea en un sourire carnassier. La journée s’achèverait elle sur une note de jouissance ?…. Je m’approchais encore jusqu’à discerner les paroles m’arrivant plus distincte. La querelle était similaire à bien des pourparlers entendus dans les tavernes ces derniers temps. Histoire de techniques de combat, d’abus sur les différences d’expériences, de lâcheté et autres bêtises.
//Pffff depuis quand devait on faire des choix et des salamalecs un tueur tue et c’est tout.//
J’haussais les épaules, plus décidée que jamais à prendre un malin plaisir à égorger ces deux là. Déjà j’empoignai mon épée d’une main et ma dague de l’autre et bondissai sur l’homme qui m’apparaissait tel un ange noir.
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| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 22 Nov - 1:39 | |
| Un homme sombre comme la nuit, les yeux révulsés, la peau abîmée par le temps et peut être par les déceptions et afflictions infligées par la vie. Le cœur éteint depuis déjà quelques années, la main tient fermement l’épée sortie de son fourreau. Il se tient là, debout, habiller de son plastron de glace, et de son âme gelée par le temps assassin. Un vent robuste qui vient emporter les hurlements au loin, et qui va faire sentir l’odeur de la mort se trouvant en ce lieu, à des gens se situant à quelques vallées plus loin, comme pour les prévenir. Le son des épées, haches et autres sceptres qui viennent fendre l’air, les crânes, les peaux décharnées, d’un seul coup ou à maintes reprises. Un climat lourd, presque palpable et une pluie torrentielle qui vient fouetter les visages assombris et les corps macchabées, mais aussi laver les mains et les armes de ce sang qui ruisselle sans cesse et qui jaillit tel un geyser . L’humidité d’un sang déjà froid et de l’autre encore tiède qui viennent se mélangés, qui clapotent sous la plante des pieds. Il se tient là, debout, des larmes de sang coulent à flot de ses yeux vides de vie et de sentiments autre que la haine, prêt une fois de plus a empêcher les autres de vivre leurs bonheurs, car il les envie d’être heureux eux ! Un pied à terre, l’autre appuyé sur le torse, battant tel mille tambours de mille légions, d’un homme couché au sol, à moitié mort lui aussi. L‘hémoglobine s‘échappant de ses plaies, comme si le sang fuyait la mort qui le tient déjà par la main. Terrassé par les coups qu’il avait reçu par manque d’expérience ou abus de confiance. Déblatérant son analyse idéaliste et simpliste du combat, qu’il tente d’expliquer à son futur bourreau, qui ne l’écoute qu’a moitié. Il se tient là, debout, aveuglé par la haine et cette rage qui fait d’un homme un animal sanguinaire et assoiffé d’extinction d’autrui, tenant la pointe de son épée sur la glotte du futur défunt, comme pour lui dire qu’il allait le faire taire a jamais,. La lame vint traverser cette gorge, découper les cordes vocales en deux pour ressortir par la nuque et clouer la victime au sol. L’âme bestiale, le bourreau retire sa lame du corps encore chaud et fumant , tourne les talons pour chercher une nouvelle âme a tourmenter, a saigner. Lève son épée à la verticale face à son visage pour parer un assaillant…..qui se trouve être une femme! Commence alors un combat d’épée et de courage, de haine, de hargne, de dextérité, de désespoirs, comme un appel a la mort, l’amazone avait du répondant a revendre. Face a l’attaque de la tigresse, l’homme ne bougea pas restant ferme sur ses appuis le regard aussi déterminé que surpris. Elle jouait aussi bien de sa lame que de son genoux percutant son estomac. Il recule, trébuche sur une pierre se trouvant derrière lui. Le voici allongé dans ce sang qu’il a fait couler, Il tente un croc en jambe maladroit, qu’elle ne manque pas d’esquiver avec aisance. Le voila à genoux, pivotant tel un diable et passant derrière son opposante, un coup du plat de son épée sur son poignet, par douleur, lui fait lâcher la sienne. Elle lui assène un coup de pied machiavélique. De la terre sanguinolente en travers de son regard, le voila qui bondit en arrière. Elle ramasse sa lame. Il se redresse, relève la tête, esquisse un sourire, cela faisait longtemps qu’il n’avait croisé adversaire capable de telles fourberies. Il en avait l’air presque heureux!… Lui l’âme déchirée!… La pluie ardente lavait son visage de cette terre souillée, maintenant il voyait clair et la voyait, Son cœur qu’il n’avait pas entendu battre depuis si longtemps venait de se réveiller et lui procurait ce que l’on pourrait appeler l’adrénaline du combat! Comme si un dialogue avait débuter entre âme et cœur, peut être pas le moment de faiblir, de mourir, de tuer encore! Le temps n’est pas aux doutes, il plante son épée au sol comme pour dire cela suffit. Ses genoux embrassent le sol, la guerrière le regarde étonnée mais de toute évidence son envie de meurtre ne la quitte pas! L’homme enlace sa lame, l’embrasse « ne me fait pas défaut « dit il d’une voie tremblante, les larmes perlent sur son visage, il frappe du poing le sol ensanglanté, serre les dents, respire comme pour reprendre son souffle, était il usé! Se relève. Regarde la guerrière qui lui procure des sentiments perdus depuis longtemps. Empoigne son épée et se rue sur elle comme si il voulait la chasser loin de son regard de son esprit. les lames se choquent, les voici en face à face, les regards se croisent… s’évitent… les lames restent immobiles. Les gestes se figent. L’homme pose son regard sur celui de la farouche amazone. Une mer de tristesse envahit ses yeux, sa main devient moins ferme, il repousse la femme quelques mètres plus loin. Range son épée dans son fourreau. Baisse les épaules, sourit comme si il était perdus dans une nouvelle folie… son cœur le faisait souffrir, encore! « Le jour de ta mort n’est pas arrivé, réjouies toi! Que le malheur emporte ton âme, tu me fais souffrir plus que milles lames en ma poitrine……vas et que je ne recroise jamais ton regard…..
Soit maudite! »Il part l’âme déchirée, meurtrie!
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| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 22 Nov - 1:47 | |
| L’épée levait, je me ruais, à peine le temps de voir l’autre clouait sa victime au sol et entendre le gargouillement du sang qui gicle et pulse que l’homme me faisait face. Nos épées dans un éclair se choquèrent. Je m’écrasais un peu contre lui emportait par mon élan, il accusa le choc sans bronchait ni bougeait d’un pouce. Je fléchis les jambes et d’un coup de rein me dégageais lui tailladant un bras de ma dague d’un mouvement vif.
Coups, parades, attaques, esquives se succédaient, le temps passait et seule la rage qui m’habitait me permettait de continuer. Il était plus grand, plus fort, plus résistant que moi, nos sangs se mêlaient à chaque corps à corps d’où je m’esquivais de plus en plus difficilement, je sentais mes forces me trahir, mais c’étais un exutoire, par mon sang s’écoulant, entraînant mon énergie, s’évadaient mes pensées, mes souffrances passées. Je n’avais qu’une détermination donner la mort et m’abreuver de sang, pour m’en repaître comme d’une vengeance sur une vie ne m’apportant plus rien, ou mourir moi même et enfin trouvé le repos. Je mettais toutes mes forces dans la lutte usant de mes armes et de toutes les techniques même les plus viles.
L’homme ne faiblissait pas, il était vif, rapide, ses yeux étaient vides, noir comme la mort, je n’en discernait que des éclats fugaces lorsqu’il arrivait à me bloquer et me maintenir quelques secondes. D’un coup puissant de mon bras accompagné d’un coup de genoux dans l’estomac, je le jette au sol. Son épée se lève rapide, vient cogner mon poignet et je lâche mon épée dans un aiguillon de douleur envahissant mon corps. D’un mouvement de jambe je lui colle mon pied droit au cœur éclaboussant par là même son visage de terre l’aveuglant à moitié et d’un bond je me ressaisis de mon arme lui faisant déjà à nouveau face. //mais… mais… qu’est ce qu’il fait donc ? il reste à genoux épée figée en terre... il l’embrasse en plus... mais il est fou celui là//Je me ruais vers lui profitant de l’instant de faiblesse pour lui trancher la tête quand d’un élan il se relève et m’empoigne à bras le corps. Je sens sa lame sur ma gorge entaillée, mon sang couler, dans un dernier effort je ramène ma dague parant son coup mortel.
Je scrute le regard de cet homme, voulant fixer l’âme de mon passeur. Ses yeux s’allument, rage, haine, souffrance, désespoir…. Une image se forme…. J’attend la grande faucheuse…
Je ferme les yeux, muscles bandés, repoussant, cet arme, ce corps, cet instant. Puis interloquée je sens l’étreinte se mollir, abandonner presque se faire douce. Et d’une poussée je me retrouve trois mètres plus loin les fesses dans les flaques de sang poisseuses et puantes. Je le regardes remettre son épée au fourreau, interdite de son abandon du combat et des mots qu’il profère. - Shiryu a écrit:
- « Le jour de ta mort n’est pas arrivé, réjouies toi! Que le malheur emporte ton âme, tu me fais souffrir plus que milles lames en ma poitrine……vas et que je ne recroise jamais ton regard…..
Soit maudite! » Je le regardai s’éloigner d’un pas lourd pensant qu’il etait bel et bien fou//dommage il avait une prestance et une flamme de folie dans les yeux ressemblant à la mienne//Je me relevais, ramassant mon arme essayant de me nettoyer un peu //et mince pfff l’auberge est loin encore quel chiuttt pour même pas un crâne//
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| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 22 Nov - 1:51 | |
| Il fuyait ce combat, qui ne l’avait pas touché physiquement…. Mais réouvert des plaies d’antan… Il avançait d’un pas lourd, traînant les talons, l’épée basse, le regard humide, le souffle étouffé, Le vent lui soufflait dans le dos, comme une invitation a quitter ce lieu. Il observait les quelques cadavres qui jalonnaient son chemin. Quelques chose avait quitter son âme ici même! Il se refusait à regarder en arrière! Avançait en travers des corps inertes, les piétinant, il se dirigeait vers un autre bain de sang. Errant dans les forets tuant femmes, enfants, hommes et autres immondices de ce monde. Frappant les rochers jusqu’au sang de ces paumes, cherchait il a chasser …..des fantômes! Le temps est assassin et effaces les souvenirs, mais ces morsures laissent des cicatrices indélébiles. L’esprit perdue il avançait sans but. Quelques combats le firent presque revenir à lui, les souffrances perçues l’égarèrent de nouveau . Il n’etait plus que l’ombre de lui-même. Il décida alors de s’exiler au plus profond des montagnes et de parfaire son style de combat. Il s’attaqua à des groupes de barbares, armés de haches et habillés de peau de buffle. Mais rien ni faisait, l’ennuis le rattrapait plus vite qu’il ne reprenait son souffle. Il se dirigea alors dans les recoins les plus obscurs de ces terres. Il traversa des rivières peuplées de bêtes que seuls les anciens décrivaient dans leurs histoires devenues des légendes par le temps. Il les combattit corps et âme, ne laissant que mort sur ces traces. Le voici en ville, une ville perdue dans les flots, les habitants se cachent et quelques un restent là curieux de voir se pauvre ère qui les dévisage. Il tue encore, sans trembler, prend quelques rations et se dirige vers l’ouest. Les légendes lui avaient appris que la tanière des dragons aux écailles d’or se trouvait en cette direction, se dirigeant vers la mort il avançait d’un pas suicidaire. Il escaladât les parois les plus abruptes depuis le versant Est d’une montagne. Arriver au sommet il ne trouva que vent et manque d’air, un trou immense et obscur par sa profondeur se trouvait là au cœur de cette montagne. Le soleil prend congé et la lune prend la garde du ciel, il décide de piquer sa tente et de faire un feu, puis s’abandonne dans les bras de Morphée. Son sommeil est agité, il tourne et se retourne, marmonne des « que le diable t’emporte » « je te maudit » Soudain un vent saccadé vient éteindre le feu et faire envoler la tente. Un hurlement ardent le fait sortir de son cauchemard, il ouvre les yeux. A sa grande surprise un dragon d’or se trouve là à le renifler. L’homme cherche a tâtons sa lame de sa main droite, regarde la bête dans les yeux, sourit sadiquement. Il finit par empoigner de la terre sèche et la jette aux yeux du prédateur. Roule sur lui-même et attrape son épée pendant que la bête hurle et remue dans tout les sens. Lui tranche la gorge, le torse, et perfore le cœur a trois reprises. L’animal s’allonge, agonisant, la langue pendante, son souffle se fait plus lent, quelques tremblements de peau, les paupières se ferment lentement. | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 29 Nov - 3:05 | |
| Le combat fini…..il essaye de rassembler ses esprits. Scrute l’horizon depuis le pic de la montagne aux entrailles d’or et de feu. S’assied à même un rocher noirci par la lave refroidie, plonge son visage dans la paume de ses mains. « Quelle est cette folie? »Se répète t il sans cesse! Il se relève, reprend son souffle et se dirige vers l’Ouest. Il doit prendre du repos et retrouver quelques vivres. Le voici descendant le mont comme un pèlerin qu’il est devenu. Il trébuche, roule quelques mètres plus bas, se faisant perforer peau et chaire par des branches et pierres, finie le visage embrassant le sol humide. Les forces l’abandonnent, la faim l’envahie. Certains va nu pieds profitent de son mal en point, pour le rouer de coups, mais pas assez pour le mettre à mort. N’ayant que faire de ses quelques crèves la faim!! Il se laisse emporter dans le royaume de l’oubli de soi, il perd conscience, et reste trois jours dans un états proche du coma. Ces trois jours qu’il passe inerte, le mènent à des rêves presque réel, presque palpables, de quoi rêvait il ………..de qui! Il finie par revenir a lui, sa vision est trouble, des sueurs froides parcourent son corps malade et agonisant. La force?…. Il n’en a plus !! Le voici rampant, se tirant tans bien que mal parcourant les derniers kilomètres qui le sépare de la première ville. Il finie par croiser par une grande chance son meilleur ennemi qui l’aide et le porte sur ses épaules dans un sana proche de la ville ou quelques mages expérimentés le soigne avec précaution. Le voici sur pieds, il prend son sac, se décide à le remplir de vivres et aller boire une ou deux bonnes bières histoire de se rafraîchir un peu après toutes ces péripéties qu’il vient de vivre. | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mar 4 Déc - 17:40 | |
| Je suivais la route sans plus regarder où elle me menait, cœur et âme vides, corps fourbu devant le poids d’un passé rempli de combats et de rage mais aussi d’amour celui de mon clan et de quelques hommes croisés au hasard des chemins. Passé révolu ou tout s’efface peu à peu devient lisse comme le sable que la marée emporte vague après vague. Souffrance de l’inconnu du lendemain et d’un présent vide de sens. Comment vivre sans la rage au ventre, le goût au combat, comment vivre sans les tendres moments de l’amour venant mettre un voile de baume sur toutes les blessures infligées. Tout mon être me semblait en lambeau, j’avançais, douloureusement et hagarde dans le silence gelé. Pourquoi cet homme avait il abandonnait le combat ? Pourquoi l’avais je laissé partir sans bouger ? Ces deux questions n’arrêtaient pas de me trotter dans la tête sans trouver de réponse. Etais je si lasse de la vie dans ce monde que je perdais mes habitudes, mes forces et mes techniques de combat ? C’est vrai que je passais plus de temps dans les tavernes à écouter les uns et les autres et me remplir l’estomac de bière qu’à l’entraînement. Je sentais une colère sourde montait en moi, de mon incapacité à comprendre, il me fallait trouver quelque chose pour enrayer la crise qui s’éveillait et allait m’entraîner à faire encore une fois des bêtises. J’entendais déjà ma sœur me traiter de folle et Ameisen me conseiller de rentrer à la maison avant de me fourvoyer avec quelques malfrats peu recommandables. Je m’arrêtais, levais les yeux au ciel, me perdis un instant dans l’espace entre les étoiles et décidait de partir Pour Dusso rejoindre mon campement de prédilection au bord de la grande mer. Je mis le reste de la nuit à faire le chemin, pestant après le froid et la neige dès que j’eu passé le col montagneux. Marchant avec peine tant par la fatigue, que par la difficulté du terrain glissant plus d’une fois pour me retrouver sur le sol gelé, déchirée par quelques rochers coupant comme une lame . Je n’avais qu’une envie alors rester là, et laisser le sommeil m’emporter . Envie de se laisser emporter et rejoindre au panthéon des guerriers ceux qui ne sont plus. Sticker venait alors gronder à côté de moi me tirant par la manche, m’insufflant son instinct de survie animal, je me relevais alors tant bien que mal et avançais encore suivant les traces de mon loup. Après des heures de marches que je ne comptais plus j’arrivais enfin à cette crique. Je me glissais sous le piton rocheux retrouvant mon abris de fortune, caché des regards par des arbustes ou m’attendais toujours une paillasse faite de couverture de fourreux et tigres sauvages. Demain refaire la réserve de bois, demain chasser, demain penser… demain…Quand tout allait mal, je venais me réfugier là, y restait des jours jusqu’à être en paix avec moi même et en rage contre ces Terres et ceux qui la peuplaient, une rage suffisante qui me donnait envie de bouger et de repartir tuer encore. Tuer pour vivre, tuer pour rester libre, tuer pour que des rivières de sang abreuve les terres dans l’espoir d’endiguer la bassesse humaine, et qu’une ère nouvelle refleurisse, tuer en souvenir de tous ces ennemies glorieux depuis longtemps disparus dont les légendes hantent encore les chaumières, le soir à la nuit tombée quand autour d’un feu on boit un verre et que dans les volutes de fumé les histoires remontent du passé et se content..Je ne sais combien de fois le soleil se leva avant que mon esprit n’est retrouvé un semblant d’équilibre, endormi par des heures de traque au gibier ou de pêche dans l’eau glacée. Je n’avais pas trouvé réponse à mes questions, mais n’en cherchais plus, y en avait il seulement… Un matin, regardant les phoenix flamboyant de l’autre coté, là ou la neige semblait ne vouloir jamais disparaître je me mis à rêver de Vulcano… Sherwood… les Hautes Terres… Je sentais dans mon corps le fourmillement de mes muscles réclamant l’action. Le moment était là il me fallait repartir. Je sifflais sticker, sanglais mon sac sur mon dos, m’équipais de mes armes et repris la route, je trouverai bien quelqu’auberge en chemin pour m’informer des dernières nouvelles arrivées pendant ma retraite.Arrfff le brouhaha d’une auberge, l’odeur de bière et de viande grillée, les discussions animées voir bagarres intempestives ça va finir de me remettre d’aplombJe pénétrais dans la première taverne croisant mon chemin, m’attablais au fond contre un mur, commandais quelques pintes de naine, plantais ma dague sur la table à porté de main en guise d’avertissement pour des casses pieds éventuels et me mis à observer les va et vient en ouvrant mes oreilles à tout ce qui pouvait bien se raconter par ICI
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| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 20:01 | |
| (le texte qui suit est de Elberakym des Méetempsycoses ) Je remets mon masque. Voila bien longtemps que mon visage pouvait savourer l’air rance de ce cloître. Une grimace m’échappe au contact froid du métal poli, et j’ajuste les sangles qui maintiennent cette prison.
J’attache à mon côté le fourreau de mon épée, ce poids si familier auparavant me fait vaguement vaciller.Un pas vers la porte, un dernier regard derrière moi et je relève mon capuchon, masquant l’intégralité de mon crâne sous un sortilège d’ombre.
Et j’ouvre cette porte. Prisonnier volontaire, je recouvre ma liberté jadis abandonnée, petit à petit, mon pas se fait plus assuré, si mon corps n’a pas réellement pâtit de mon enfermement, ma démarche se fait moins assurée.
Je ne croise personne dans le bâtiment, sûrement tous à la chasse, mais c’est tant mieux. Je n’aurais pas voulu avoir à donner d’explications, et ma présence ne leur manquera pas, voila six mois qu’ils ne m’ont pas vu.
Accompagné du frottement de ma lourde cape de laine et du bruit de mes talons sur le parquet, je parcoure les quelques pièces qui me séparent de l’extérieur.
Et me voila dehors, la gorge agressée par un froid mordant, les yeux humidifiés. Il neige ici. Tout comme il neige depuis le début de ma réclusion. Mais tout parait plus réel ici. Dehors. Libre. En danger.
Pourtant le silence règne en cette zone de passage. Etonnant. Mais peu importe, tout est trop beau pour le moment.
Libre, enfin.
Alors qu’en esprit je regrette encore de ne pas être mort lorsque l’occasion était trop belle, mon cœur s’en satisfait pleinement et bouillonne d’une soif de renouveau si puissance qu’elle me semble, à l’instant, intarissable.
Les craquements sourds de la neige sous mes bottes, le grondement du vent, si lointain, les virevoltes si harmonieuses des flocons dans l’air...Tout est si...réel...
Tout est si vide...
Où sont-ils donc tous passés ? Le crâne enserré dans un étau de fatigue, je commence à croire que je deviens fou, que tout n’est qu’illusion, que je suis bel et bien mort...
Mais même si c’était le cas, je ne peux pas rester là, alors je me mets en route, guidé par le chemin tracé devant moi, et par la flamme qui brûle ma poitrine plus intensément qu’une lame ne le ferait. J’ai soif de vie.
Après quelques temps à marcher, quelques heures, une journée peut-être, je vois devant moi une bâtisse de taille raisonnable, une fumée dense sortant de la cheminée. Voila qui pourrait constituer mon premier havre de paix...
La porte n’est pas très lourde, et à peine entrebâillée, une vague de chaleur accueillante m’enveloppe, me pousse à franchir le seuil de cette auberge, à m’y réfugier, à y faire connaissance.
Mais connaissance de quoi ? Je ne suis pas du genre à aller vers les inconnus, sinon l’épée tirée, et qui viendrait parler à un homme dont il est impossible de voir le visage ? Douce malédiction jadis infligée, à jamais assumée...
Je vais m’asseoir au coin le plus ombragé de la pièce, dos au mur, une vieille habitude, et je contemple cette vie, ces hommes et femmes, si vivants, qu’ils n’ont même pas vu passer ce mort...
Du moins m’a-t-il semblé... | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 21:13 | |
| Voilà déjà un moment que j’étais attablée au fond de la taverne, les pintes vides commençait à s’aligner devant moi et je me perdais dans les volutes bleutés de ma chibouque.
C’était encore calme, la nuit était peu avancée. Je saluais quelques connaissances d’un hochement de tête fis signe à l’aubergiste de renouveler mes pintes. Un courant d’air froid me fit tourner la tête vers la porte. Un homme pénétrait furtivement dans la salle. Il semblait un peu vaciller, sûrement une longue marche dans la neige à en juger l’état de ses bottes et de sa cape. Je ne distinguais pas son visage noyé dans l’ombre de sa capuche. Peut être ne m’avait il pas vu il s’assit à la table voisine comme cherchant des gestes familiers qu’il aurait oublié depuis longtemps. Qui était il ? D’où sortait il ? Une vague odeur de froid putride émanait de lui et il cherchait visiblement à se fondre dans le décor.
Me penchant vers sa table, j’y posais une pinte en un claquement sec, des éclaboussures ambrées bordées de mousse étoilèrent la table.
- « Salut l’ami ! A la tienne ! tu me parais en avoir besoin. «
Je me recalais contre mon dossier, étendant mes jambes sous la table, le détaillant discrètement attendant d’apprendre ce qui avait pu le mettre dans cette état. Visiblement il sortait de quel qu’enfer… | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 21:27 | |
| Peu de temps après mon arrivée, une inconnue dépose une chope sur ma table, d’un geste sec. Je relève la tête, et inconsciemment, analyse la situation. Seule, armée, puissante, mais bienveillante.
Sa voix claque dans l’air, brisant la monotonie du grondement des voix, faites abstraction. Sa bonne humeur explose avec le son de sa voix, faisant vibrer les parois des murailles que mon âme a érigé.
Par courtoisie, je tends ma main vers la chope, et, en ayant un pensée pour ce masque, la tend à mes lèvres. Sans vraiment être surpris, je savoure le contact de ce métal contre ma peau lorsqu’il se tord, se déforme, tel une seconde peau.
Ces yeux brillants, légèrement voilés par l’alcool, je les connais. Je ne sais pas d’où, mais je les connais.
Ho, bien sûr, ce pourrait-être un effet de mon esprit, amoindrit par l’enfermement, mais, tel cette flamme qui ma poussé jusqu’ici, je sens que ces yeux sont plus réels que tout ce que je pourrais imaginer.
Un picotement sur ma nuque. Je n’aurais su reconnaître ce sentiment si en observant la dame qui m’avait servit, je n’avais croisé ce regards faussement indifférent. Je la répugne, probablement, mais qu’y puis-je ?
J’ai envie de lui répondre, la remercier, lui rendre cette chaleur, même si la sienne est plus curiosité qu’autre chose. Mais voila, le métal est redevenu froid et dure.
Et cette flamme, au fond de ma poitrine, qui perce avec force ce voile de honte...‘Merci...’ entend-je prononcer par une voix grave, suave, que je ne me connaissait plus. | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 22:10 | |
| J’avais croisé bien des capuches sombres sur nos terres mais celle ci ne me disait rien. Je remplissais ma chibouque tout en le regardant. Il semblait chercher ses gestes, son attitude et jusqu’à ces mots. Son merci me sembla venir d’un autre monde et l’éclat d’acier que j’avais eu l’impression de voir un moment venant de l’ombre de son visage m’intriguait.
Les brouhahas s’intensifiaient au fur et à mesure que les gens arrivaient. Les langues se déliaient aussi vite que les boissons étaient englouties. Je restais vigilante aux mouvements dans la salle, sachant qu’une rixe pouvait surgir à tout moment.
Je levais ma pinte en sa direction, accompagnant par là sa première gorgée.
- « De rien l’ami… Ryath !… dans un de ces bons jours »
J’esquissais un semblant de sourire, allumais tranquillement ma pipe aspirant quelques longues bouffées , me perdant un instant dans le voile de fumée que j’expirais. Le regardais à nouveau. Il buvait lentement comme quelqu’un en ayant perdu l’habitude. Je sentais ses yeux m’observait quelle impression de vide et de froid que de ne voir son visage. Il me fallait savoir.
- « D’où nous arrivez vous donc ? Je ne vous ai jamais croisé en ce lieu du moins me semble t il … Vous paraissez si….. si lasse.» | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 22:42 | |
| Maintenant remit d’aplomb…..physiquement ! Le voilà!….se dirigeant à la taverne la plus proche. Observant à peine le monde qui le regarde comme une bête sauvage dans un poulailler. Un corbeau…..passe ……chante la mort….puis disparaît! la porte de la taverne s’ouvre et se referme dans un va et viens continue emportée par un courant d’air. Une épaisse poussière vient accompagnée l’homme dans son entrée en ce lieu! Un pauvre erre se rue a ses pieds lui mendiant quelques piécettes pour pouvoir se nourrir ou boire. Ce dernier se voit recevoir en guise de bourse, un regard froid, qui le laisse sang voix. shiryu l’enjambe d’un pas lourd,guette une place vacante d’ombre et si pose lentement, vide la table d’un geste balayant les verres a moitié vider et les quelques bouteilles d’alcool qui viennent s’écraser contre le sol et les tables voisines. Puis attend que le tavernier vienne à lui pour prendre commande. Entend, des gens parler de spectre….d’Ombre! Les regarde en souriant doucement! Puis perd vite son sourire en sentant l’odeur enivrante de la cause de ses cauchemars,fait profile bas et empoigne son épée discrètement de la main gauche. | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 22:54 | |
| Elle m’accompagne dans ce geste que je n’avais pas esquivé depuis si longtemps. De maints geste inconscients qui prouve sa chaleur, son hospitalité, dans ce lieu qui n’est sien, mais pourrait l’être.
Mon cœur se gonfle, cette joie, cette impression peut-être, de ne pas être si insignifiant, ne serait-ce que d’attirer la curiosité.
Risible.Regarde toi mon grand, regarde toi bien, pourquoi crois-tu qu’elle vienne te voir ? Tu n’es qu’une potentielle menace.Et pourtant, pourtant sa voix sonne encore. Elle semble intimidée, et je ne sais qu’en conclure. Lui répondre ? Et lui dire quoi ? Je suis maudit, malédiction par moi-même infligée. Il n’est personne que je haïsse plus que moi, mais jamais je n’ai eu la force, ou la faiblesse, de tuer cette personne.-Je viens...du néant. Que puis-je vous dire de mieux ? Du froid. Oui...du froid. Et je ne sais pas où je vais...Mais...Un long soupir songeur. Que lui répondre...-Lasse...Non...Oui...Peut-être, je ne saurais expliquer à vrai dire...Des verres qui se brisent au sol, mon regard repère l’origine du bruit, mais aucun muscle n’a bougé, étonnant réflexe.-Écoutez...je suis...comment vous dire, une sorte de monstre. J’aime à me repaître, façon de parler, du sang de pauvres hères qui se mettent en travers de mon pauvre chemin sans but ni fin. Je...L’homme qui a jeté au sol la piètre verrerie de l’établissement vient de faire un mouvement. Mon regard, comme aimanté par quelque force saisit, décompose et analyse tout ce mouvement. Comme un vieux reflexe, je sais déjà où termine son geste, et mon cœur se gonfle à nouveau, d’une flamme nouvelle, cruelle, espiègle.Oui, soit mien, nourri moi, nourri ma haine, hais moi...Ô puissante entité régisseuse de ces pauvres terres, ô terrible manipulateur que l’on nomme destin, faites que cet homme m’en veuille, nourrissez sa vindicte, nourrissez sa haine, et donnez lui la force de...Son regard, elle semble savoir, pleinement consciente de mon trouble...Et je ne saurais dire combien de temps s’est écoulé, pourtant, comme si de rien n’était, je termine ma phrase, mon histoire :-Je ne me souviens pas. | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mer 6 Fév - 23:41 | |
| Je le fixe, sans ciller, avalant ma bière à longue gorgée fraîche et ambrée. J’essuie mes lèvres écumées de mousse d’un revers de manche. Me demande si il va répondre ou rester dans ce froid qui l’entoure congelant peut être jusqu’à sa mémoire des choses d’antan.
Puis les mots jaillissent de l’ombre comme venus de nulle part, hésitant, se cherchant comme si ils ne savaient plus dans quel ordre se mettre. Puis ils s’alignent traçant des images comme le ferait un pinceau sur une toile vierge. Une esquisse, juste quelques traits en pointillé mais qui s’accrochent à d’autres incrustés dans ma mémoire.
Le néant, ce vide dans lequel on aimerait rester parfois laissant le froid annihiler chacun de nos souvenirs laissant juste un filet de vie, un fragment d’être. Oublier les horreurs, les souffrances, infligés et reçus. Oublier les bonheurs perdus et les noms d’amis ou d’ennemis. Oublier les malédictions et autres damnations, que nos êtres difformes ont reçu à force de pactes avec les démons d’outre monde, à force de pouvoir et de sang, de haine et de rage. Rester là juste avec le boum boum imperceptible d’un cœur toujours battant que l’on voudrait faire taire.
Je me secoue, les jours passés et leurs pensées remontant comme une mer galopante en mon esprit. Détourne les yeux un instant de ce visage qui n’en est pas. Note cet homme venant s’asseoir non loin, n’y prend garde concentrée sur ce que dit l’homme, si tant est que ça soit un homme…
- "Un monstre dites-vous… Nous devons vivre dans un monde de monstres donc car le sang n’a jamais coulé autant et nombreux sont ceux qui aiment sans repaitre. Peut – êt……….. Arrfffff damné !!… Nan de diou !!!….."
Je me recule prestement renversant ma pinte qui abreuve copieusement ma robe, des éclats de vaisselles viennent de tomber en cascade sur ma table, un éclat de verre m’entaillant même la main.
- « Quel est le goujat qui… »
Au contraire de la maîtrise parfaite de l’Ombre je bondis furieuse ma dague partant en flèche et se figeant dans un pilier à quelques centimètres de la tête de l’intrus avant même que je puisse savoir à qui j’ai affaire. La seconde d’après d’un bond j’ai déjà récupéré ma lame, la glissant en une caresse acéré sur le visage de l’homme, maintenant d’une poigne de fer sa main sur le pommeau de son épée.
- « Je te déconseille de bouger ne serait ce que d’un pouce. »
Ma dague glisse le long de sa joue, et vient piquer son cou. Mes yeux se plantent dans les siens et reconnaît l’homme. Ce guerrier, abandonnant un combat pour je ne sais quelles raisons, croisé il y a peu et qui m’a forcé à une retraite de méditation tant la rencontre avait chamboulé mon équilibre mental. Ma main tremble imperceptiblement, puis se raffermit à nouveau. Ces yeux me brûlent d’une froideur sanguinaire. Impression de me retrouver devant un miroir et de me perdre dans mon propre regard, basculant dans un gouffre sombre, remplit de cris d’horreur et de folie.
Je me tourne vers l’Ombre, constatant qu’il fixe la scène, sens la tension concentrée de son être à l’image de son visage insaisissable. Déplace la pointe de ma dague sur le cœur de l’homme accentuant la pression contre la peau.
- « Je doute que l’Ombre ne te laisse esquisser un seul geste sans aspiré ton âme même…
Voilà bien ma chance, pour une fois que je voulais passer un moment tranquille me voilà poisseuse et puante de bière, à l’orée d’un combat de titan pffff chiuuuuttttt sscccrrriiiiittttchhhhhhhh
Je me redresse range ma dague à ma ceinture recule d’un pas, et m’adressant au deux hommes prend congés…
- « Messieurs, faites donc connaissance, pour ma part je crois avoir besoin de… me repoudrer le nez peut-être
J’éclate d’un rire légèrement nerveux, cette rencontre avec l’Ombre et revoir ce guerrier me remue à nouveau l’esprit, je me sens sur un fil au dessus d’un gouffre prête à basculer à nouveau en pleine crise de frappadingomania me faut en urgence m’isoler et puis aussi besoin de me changer.
Je leur tourne le dos sans crainte, et m’éloigne espérant qu’ils ne s’entretuent pas en mon absence, j’aimerai pouvoir en apprendre plus sur eux et peut être découvrir des secrets qui me seraient bénéfiques pour ma propre survie sur ses Terres. | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:15 | |
| Une lame frôle mon visage, la raison de mon mal être vient placer sa dague sur mon cou. Je ne bouge pas, qu’elle me tue!!…..je suis déjà mort…..une lame ne pourrait que me blesser physiquement. L’homme encapuchonner ne bouge pas, je sens son regard poser sur moi!…..il nous observe! J’oses confronter enfin mon regard a celui de la femme qui me fait face, je la sens hésitante
Qu‘elle en finisse par pitié…..
Sa dague se glisse jusqu‘à mon cœur!…..comme pour me prévenir qu’elle veut ma mort. La pointe de son arme vient découpée ma peau,…..comme pour me prévenir qu’elle veut me faire souffrir …..sa présence vient déchirée mon âme! Une fois de plus elle est là!…Et moi je suis las d’être!
Prend le!…..n‘hésite pas, ne tremble pas! ….prend le d‘un geste!
Je n’ai pas …..n’ai plus de but….que celui de me souvenir et de souffrir! Je la regarde!…..Geste hésitant, regard aussi perdu que le miens! Mon cœur recommence à battre, il reprend sa danse macabre de vas et viens, cherche t il encore a me relancer? Je ne bouge pas, la vois peut être pour la première fois, elle me touche! Elle me menace de son arme, mais ne me tue pas…..elle me fait revivre!! Qu’elle est cette étrange sorcellerie, est elle une sorcière, un cauchemar errant? Me revoilà dans cette perdition qui m’a mener ici et ailleurs! Elle habite mon esprit depuis que nos regards se sont croiser. Et voila, qu’elle range sa dague et me tourne le dos, ma main vient lâcher mon épée… Je me reperd dans mon vague à l’âme! Le temps se fige, mon regard ne la quitte plus, elle m’obsède!! | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:18 | |
| Je m’éloigne bousculant tables et gens sur mon passage, peu importe si certains deviennent agressifs la rage me gagne, sans que je m’explique le pourquoi et fracasser quelques têtes me siérait bien . J’enjambe un homme en haillons par terre, lui écrase un peu plus le torse d’un coup de botte.
Ma tête flambe, mes tempes jouent les tambours de guerre, mes pensées en désordre s’alignent, je les chasse de mouvement de tête nerveux. Je ne veux pas m’expliquer, je ne veux pas savoir, tuer oui tuer voilà tout ce qui m’importe sur l’instant. J’entends cris et vocifération sur mon passage, on me saisit par un bras je me retourne et d’un coup de genoux bien placé, me dégage sans même regarder qui essayait de me barrer la route. Mes traits se crispent sur un rictus carnassier je marque un temps d’arrêt regarde les quelques personnes s’étant approchées.
Venez, oui venez que dans le sang je noie mes pensées. Que je donne la mort à défaut de trouver définitivement la mienne
Mon regard ce fait d’acier, détaillant chacun de la tête au pied. Devant leur hésitation je reprend mon chemin vers la porte. Je jette une poignée de pièces sur le comptoir pour payer mes bières. Et dans le froid noir de la nuit…
Je sors de la taverne, | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:20 | |
| L’homme que j’observais se retrouve délicatement menacé. Elle est vindicative, celle-là, et bien peu patiente. En un bond, elle s’est retrouvée appuyée contre lui, sa lame contre la gorge de l’homme.
Il ouvre la bouche, elle parle, et pan ! Il se retrouve cloué par les mots, et j’ai comme l’impression que, même dans une telle situation, elle ne le laisse pas indifférent.
Je ne comprends pas tout à fait la situation à vrai dire, elle semble vouloir l’étriper, mais aussi bien d’autres choses semblent cachées sous ces menaces. Et enfin elle le lâche. Elle nous invite à faire connaissance, et lui me lâche un regard interrogateur, et il aurait eu le même s’il avait pu voir mes yeux...
Mais voila, elle se fraie un passage à coups d’épaules jusqu’à la porte quitte l’établissement. Etonnante réaction à laquelle je ne comprends strictement rien. Je lève les mains en signe d’incompréhension, lui qui la connais saura peut-être comment réagir... | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:25 | |
| Je la regarde s’éloignée de moi… la pièce en redevient vide! Je finie de me morfondre dans mon coin et me décide a partir à sa rechercher. Je dois la retrouver, en avoir le cœur net! Qui est elle pour osée me perturber ainsi ? Je renverse la table d’un revers de la main …la colère, de frustration de ne comprendre les méandres de mon vague a l’âme. Le tavernier me regarde partir, je me retourne .
Quoi ? … t’as crûs j’allais payer ton tord-boyaux là ? Baisse les yeux ou je t’ôte la vie sur le champ!! Pauvre mortel mouhahahahahaha
Je sors de la taverne cherchant les traces qu’elle aurait bien pût laisser derrière elle. Je discerne des pas de femme et de Loup marchants cote a cote. | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:27 | |
| La chaleur de l’auberge encore dans mon dos, la froideur saisit ma face, étau glacé, comme une mâchoire elle me pinçait et faisait plier mon corps. Mes bottes s’enfonçaient dans la neige épaisse. Les flocons tombaient, encore, recouvraient les traces, amortissaient les sons qui émanaient du bâtiment. Les bourrasques de vent et de neige me giflaient. A peine quelques pas et déjà ma robe humide de bière gèlait et m’engourdissait le corps. Je me serrai dans ma cape sans y trouver de chaleur. Hésitais à poursuivre dans la tempête qui se lèvait.
L’envolée de rage que la vue de cet homme avait éveillé me donnait l’énergie de quelques pas... l’auberge n’était pas si loin. Je ne voulais pas savoir ce qui me mettait tant en rage si c’était de ne pas l’avoir tué lorsqu’il avait quitté le combat ou le fait qu’il l’ai abandonné. A moins que ce fut de me regarder moi même lorsque je le voyais, quand nos regards s’accrochaient, j’y apercevais son âme froide et noire si semblable à la mienne. Peut être juste parce qu’il semblait faire parti de ces hommes barbares que j’affectionnais mais étaient imbus que d’eux mêmes incapable de savoir aimer et apporter la chaleur d’un foyer dans ce monde si rude naviguant vers sa perte. Tuer, je m'étais promise de les tuer tous, autant que j’en rencontrerais et de ne plus jamais écouter mon cœur.
Je m'enfonçai toujours plus loin dans le froid, la neige recouvrait peu à peu mes traces. Peu m'importait de me perdre, aux portes de Dusso je rentrais chez moi, l'univers polaire si semblable à mon âme. Froid, sauvage, rude tout ce qu'était ma vie depuis trop longtemps.
Je passais sous un sapin quand un souffle de vent vint le secouer de tout sens. Une avalanche de neige s’abatit sur moi de ses branches, me clouant au sol. Hébétée, transis je restais là sans force. Impression de devenir statut de glace, plus de rage, plus envie de bouger de là . Je fermis les yeux et ne souhaitais qu’à dormir.
Mais était ce le froid du dehors ou celui qui enserrait mon âme qui, inexorablement, m’entraînait vers l'envie d'un sommeil sans fin | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:36 | |
| J’ai suivi ses pas , j’ai marché sur ces traces. Quelques fois je les perdais, je me perdais aussi de ne savoir où la trouver. Alors j’allais me saouler pour tenter de l’oublier…elle qui avait envoûté mon âme. Et un matin, je me réveillais allonger à même le macadam de Biceps city, encore ivre de la veille.
Une femme à la chevelure cuivrée, âgée de vingt-cinq ans tout au plus, un visage marqué de traits prononcés, des gestes maladroits, la parole légère et des regards brusques …elle m’observe… comme une bête curieuse… moi! En ma perdition et dans mon vomi. Peut être que me retrouver si bas dans mon être me permettait un contact différent avec les gens!
Elle me parlais depuis déjà quelques heures et moi je dormais. Je prenais son monologue en route… Elle me pleurait un enfant bleui, de mort né, d’adultères possibles, me racontait son histoire. L’histoire d’une farouche guerrière et talentueuse oratrice, elle sortit des manuscrits et quelques photos de sa famille. Je la regardais les yeux encore embrumés. Je ne savais que répondre,
- « Ils sont morts !! »
Me dit elle.
-« Ils sont comme des fantômes et moi je lave leurs draps! J’en ai assez de faire la femme de ménage et de travailler pour une famille absente "
Je regardais les photos et m’arrêtais sur l’une d’entre elles.
- « Éh! Éh! Tu as trouver la vieille guèrière, ma sœur!… Ryath!.. Elle te tuerait a petit feu, elle!…Elle en a brisé des hommes et les hommes l’ont brisée plus qu’il n’est permis de le vivre! »
Elles étaient sœurs!.. Je regardais la photo, puis essayais d’analyser le visage de la Furie… cherchant ressemblances des traits. Un air de famille sans nul doutes possibles. Je la questionnais un peu évasivement sur sa sœur, qui était elle, où était elle, pourquoi était elle? Elle me répondit brièvement… mais clairement!
- « Laisse la tranquille! Elle n’est pas pour toi! Ma famille ne fricote pas avec des ivrognes de ton acabit, pauvre bon à rien vas ton chemin. »
Elle me poussait le visage du bout des doigts, comme pour me dire que je ne méritais pas même une gifle, remballa ses affaires et repartit en marchand de travers. Je crois bien qu’elle était ivre elle aussi, besoin d’oublier peut être. La photo de sa sœur en mémoire, je me repassais les détails observés . Un arbre… de la neige… de l’eau et des poissons volants en arrière plan. Je cherchais dans ma mémoire les histoires des anciens, ils parlaient d’une terre recouverte de neige, de poissons volants. J’avais le nom de cette contrée sur le bout de la langue, mais rien ne venait. Certainement étais je encore trop saoul et l’alcool effaçait ma mémoire. Le tavernier revenant ouvrir sa taule me regarda de haut, esquissant un sourire moqueur. Je l’interpellais et lui demandais le nom de cette contrée en lui décrivant le lieu.
-« Dusso, bonhomme!!! Dusso!!! »
Je me relevais à moitié frais, titubais jusqu’à la première source d’eau, pris un bain , m’harnachais d’équipements et quelques vivres nécessaires à ma survie…la retrouver, la revoir, me redonnait le goût de rester en vie!
J’entamais mon périple en direction de Dusso. Dans mon ascension, mon esprit se dérobait du monde réel… Je rêvais tout éveillé. Je la rêvais…Elle : regard troublant… gestes habilement douloureux, rouge …par sa robe, impératrice dans son regard … Imprégnation de ma douleur, mouvement sulfureux . Je ne devais pas la trouver sous une stèle. Mon esprit elle occupait dans sa moindre parcelle.
Je ne marchais plus, je volais au dessus des nuages, porté par un sentiment jamais rencontré dans le passé poussiéreux, inhabituel, je regardais en contre bas, je volais!! | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 2:48 | |
| Des ailes noires frappant l’air, euphorique de l’instant je volais et virevoltais, tourbillonnant entre les rayons de soleil. Les ailes étaient puissantes, bien encrées à mes omoplates. Un sentiment de puissance réveillé venait accélérer mes sens. D’un battement vigoureux je chassais les nuages, une voix vint me perturber en cette instant . Je me retournais …cherchant âme qui vive…personne…
étais-je pris de schizophrénie?? La voie venait de moi… de mon corps!!
- « Il est temps pour nous … il est temps que tu te réveilles mon enfant. Il est temps que l’humain craigne à nouveau la nuit, qu’il se laisse aller à son coté sombre, il est temps qu’il succombe!
Tu seras la main de mon courroux!!
Laisse la recueillir les âmes tourmentées… renais … renais mon fils… fils du malin!
Je renais à travers toi! »
Je secouais la tête, prenant mon crane entre mes mains. Plantant mes griffes jusqu’au sang coulant. J’hurlais!
- « Sors… Sors de mon esprit!!… Sors de là !!…
Je m’écrasais à moitié à terre, ailes en guise de cocon, je restais là sans bouger, pleurant larmes de sang. Je m’éveillais… la nuit était déjà là, la lune à son zénith …chassant le soleil dans leur course éternelle. Mes ailes avaient disparu, à genoux je débarbouillais mon visage ensanglanté…ma gorge était serrée, ma mâchoire tenaillée, j’hurlais en perdition une fois de plus. Le grondement produit était familier, long, sourd, porté par l’écho… il était bestial. La voix de retour, raisonnai à nouveau.
- « Lèves toi!… Lèves toi fils !! »
- « Fils ?.. Moi ton fils ? Qui es tu ?.. Que me veux tu ?… Sors de là!! Je n’ai pas de père… ni de mère!! Ils sont mort, à ma naissance. Tu es qui toi ?? »
- « Je suis toi !…je suis ton père!…nous sommes bien des choses!…nous avons bien des noms!! Nous sommes père des créatures de l’Ombre, des buveurs de sang, des Lycanthropes carnassiers, du sang verser par la main de l’homme!! »
- « Non tu n’es rien et moi je rêve, je deviens fou !! »
- « Rappelles toi!! Souviens toi qui nous sommes…d’où nous venons !! »
Je fermais les yeux, des images me vinrent…des sons … des odeurs! | |
| | | shiryu
Nombre de messages : 24 Localisation : dans l'ombre Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Jeu 7 Fév - 3:01 | |
| Je voyais maintenant :
La lune était à son zénith, la nuit glaciale, la brume épousait la cime des arbres de la forêt noire, quelques hiboux chantaient par moment, puis le silence reprenais ses droits. Quelques bruits de branchages et feuillages d’automne écrasés au loin, des loups se battaient et grognaient. Soudain…Un hurlement sourd et continu vint perturber ce monde nocturne, les rapaces s’envolèrent, les loups se turent, la brume se figa. La cri d’une femme vint se joindre à se hurlement.
Le lendemain matin, alors que le brouillard était encore épais et la rosée encore présente et perlant sur les feuilles d’arbres. La jeune femme qui n’était en fait qu’une enfant de 15 ans, se réveilla le visage bleui par le froid, les mains tremblantes, le souffle limité, les habits déchirés, le corps balafré comme par des griffes d’ours, une morsure à l’épaule et l’entre cuisse en sang. Elle se releva, tomba à genoux, resta là, éclatant en sanglot, se mordant les mains avec frayeur, se bavant dessus comme si la folie la plus sombre s’était emparée d’elle!
Un groupe de loups l’observait en silence de la lisière de la forêt, leur respiration était apparente à cause du froid brûlant. Elle les vit, mais n’en n’eut que faire, sa folie l’entraîna dans une course de déraisons, les arbres et le paysage défilèrent sous ses yeux noyés de larmes, de boue et de sang, elle trébucha, se releva, rampa, hurla, s’étouffa, se noya avec sa propre salive, elle finit par atterrir dans une grotte, elle s’y écroula.
Elle y resta deux jours à pleurer, hurler, essayant de se suicider en heurtant sa tête contre les parois de la grotte, essayant de s’user les poignets à même le sol rocheux,……. son sang recouvrait maintenant la grotte, elle sombra dans un comas profond. Elle ouvrait les yeux de temps à autres, reprenant à moitié conscience entourée de chaleur….les lèvres pâteuses, les réflexe anéantis. Les loups ayant encerclé la grotte, y portaient des lapins et autres gibiers plus ou moins gros, s’allongeaient au près de la femme enfant, comme pour lui fournir la chaleur nécessaire à sa survie. Deux d’entre eux restaient à ses cotés, omniprésents.
Les quelques tentatives de fugue ou de suicide de la prisonnière furent des échecs, les loups l’empêchaient de se faire du mal ou de se sauver . Elle était sujette à des vomissements fréquent, un appétit gargantuesque malgré les mets infectes dont elle se nourrissait, quelques fois des vertiges… Neuf mois durant cette mascarade continua.
La jeune femme était maintenant à terme, son ventre rond indiquait qu’elle était enceinte. La nuit tombait, les loups étaient comme affolés. La femme enfant allait accoucher…
Des pas sourds se firent entendre, du cœur de la forêt une ombre se dessina entre les arbres…..celle d’un loup noir……non un homme… sombre…moi !!!
Ma silhouette se fit plus précise, les dessins de mon visage restaient flou! Je traînais derrière moi un phœnix égorgé que je tenais par la tête, le sang qui coulait de ce dernier laissait une fumée de chaleur et d’odeur macabre derrière lui. Je m’avançais jusque devant la grotte, les loups m’encerclèrent, leurs queux embrassant le sol garni de feuilles mortes, ils ne grognaient pas, les oreilles tirées en arrière, les crocs sortis ils ne bougèrent plus.
Je laissais tomber l’oiseau et me dirigeais vers la futur mère inconsciente, pris un bol de terre, pointa une de mes griffe affûtée et traçais une entaille sur la poitrine de la femme, puis en recueillis le sang qui s’en échappait. La femme enfant fut prise soudainement de contractions, se tordit de douleur, ses yeux se révulsèrent, les veines de tout son corps se gonflèrent, sa peau se tendit, ses membres se raidirent, ses cris se perdirent dans le brouhaha de la tempête.
Les loups entamèrent un chant macabre. Les nuages noirs cachèrent le regard de la lune. Le vent se leva et vint fouetter la cime des arbres se pliant comme dans une révérence. Les feuilles mortes virevoltèrent. La voix roque et coléreuse du tonnerre résonna dans les collines avoisinantes. Les éclairs léchèrent le ciel et entrelacèrent les épais nuages. Je pris ma mère dans mes bras et la déposais sur le cadavre du phœnix, me taillant les veines et mélangeant mon sang à celui de ma procréatrice.
Je l’enveloppais des ailes de la bête, y plantais mon épée pour en faire sarcophage. Elle ouvrit les yeux, me regarda sans voix, pleurant une dernière fois. Je déversais les sang mêlés sur les ailes entaillées par mon épée. Et dit :
-« Par nos sang mêlés je nous redonnes la vie, par ton sang versé tu reprendras notre dessein. »
La foudre vint s’abattre sur un arbre l‘embrasant. J’en arrachais une branche, la déposais sur le phœnix qui s’enflamma. Il se débattait mais rien ni fit… il était cloué au sol par la lame de l’épée. Je m’allongeais alors sur leurs corps, prenant le brasier en étreinte. Nous nous consumâmes jusqu’à la première lueur du jour.
Resta fumée, sol carbonisé et moi nu au milieu des cendres.
J’ouvris les yeux… Tout était clair maintenant… j’étais…Je savais qui j’étais! | |
| | | RYRY
Nombre de messages : 103 Date d'inscription : 22/11/2007
| Sujet: Re: la Rouge et le Noir Mar 12 Fév - 16:22 | |
| J’étais là sous mon arbre, sous ma couverture de neige et de glace me laissant emporter dans la torpeur du froid. Je n’en sentais plus la morsure. J’étais bien, comme dans un cocon blanc ou seules mes pensées respiraient encore. Je regardais les halos de fumée s’évaporant de ma bouche à chaque expirations, ma vie était là, nuages fin d’un souffle fragile. Inspirer… encore… le nez pincé… les poumons glacés… délire… pensées en désordre s’amassent…La peste… la peste est là rongeant les corps, vague putride recouvrant les terres… Ameisen, faut soigner Ameisen …. Furie, non fait pas ça… tes petits sont plus mais on est là… arrgghhh Anelit, mon ti frère … l’épée du destructeur, oui !… elle est si belle… il l’a faut pour Krok… Zaelya… mais où as tu été te perdre sur Boudok, Sticker va, va la chercher… Arrêtes de me surveiller Ameisen, suis grande, et libre de parler et d’aimer qui je veux… Le feu… le feu qui brûlent les chairs, purifie les terres… Santeria se consument au milieu des cris de victoire… liberté de vivre ou mourir… Marquise ? Aly ? mais où êtes vous donc tous ?… Je marche dans la tanière, plus de bruits, plus de rire juste des échos d’antan… ahahah bien joué le RATSvengeur… mouarffff les évadés du labo… ça grouille chez les griffons… Expirer… encore… nuage blanc s’envole… poumons s’arrachent… j’ouvre les yeux lourds des cils givrés…WWWWWOOOOUUUUUUUWWWWWOOOOUUUUUUU Sticker !… je le cherche des yeux, il est là, à deux pas lançant sont hurlement de ralliement comme si il appelait à l’aide. Il vient vers moi , gratte la neige, me lèche le visage, se couche sur mon torse. Le visage contre sa fourrure, le sang me fouette les joues, ça pique comme des épines qu’on m’enfonce dans la chair. WWWWWOOOOUUUUUUUWWWWWOOOOUUUUUUU
WWWOOOOUUUUUUUWWWWWOOOOUUUUUUU D’autres cris s’élèvent, lointains, comme en écho au sien… Il faut que je dorme… reprendre des forces… repartir… | |
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